L’homme a besoin de connaître et de se représenter l’espace dans lequel il vit, il évolue: son village, sa région, son pays, la planète, le cosmos…
Les cartes les plus anciennes témoignent de l’imaginaire des civilisations qui cherchaient à définir leur place dans un univers indéterminé.


La plus ancienne carte authentifiée est une fresque découverte lors de fouilles archéologiques en Turquie en 1960, elle est datée de 6200 ans avant J.C. et représente un plan de ville. Une autre carte, également très ancienne, gravée sur une tablette en terre cuite et datée de 3800 ans avant J. C, figure le parcours de l’Euphrate à travers le nord de la Mésopotamie.

Nous devons à la Grèce antique les premières bases de la cartographie scientifique. Les savants de l’époque se fondent sur les observations rapportées par les navigateurs, les commerçants, les guerriers.

L’héritage de la cartographie antique, en partie conservée par l’Empire Byzantin, est utilisée par les Arabes au XIIème siècle, al-Idrisi réalise un planisphère géant, ainsi qu’un atlas comprenant 70 cartes du monde connu, de l’Europe à l’Afrique et à la Chine.
Avec la reprise du commerce maritime, les grandes découvertes permettent de renouveler, à la fin du Moyen Age, les cartes destinées à la navigation, et imposent une nouvelle vision géographique du monde.

Au XVIème siècle, la nécessité d’une nouvelle cartographie universelle impose la mise au point de systèmes de projection adéquats, dont celui de Gerhard Mercator, géographe et mathématicien flamand De plus, l’essor de l’imprimerie permet une représentation plus fine et une plus large diffusion des cartes. Ci-dessous, un plan de Paris en 1576.
Le premier levé topographique national est établi en France sur commande de l’état, par la famille Cassini, qui va poursuivre cette tâche sur plusieurs générations.
CASSINI, un nom connu de tous nos amis des moulins.
Source: Hachette Encyclopédie.